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Dans l’immeuble de style classique où vécut le grand penseur français Montesquieu et qui abrite aujourd’hui les services du « Centre Culturel de Chine à Paris » s’est déroulé en janvier 2005 le vernissage de l’exposition « Les Ailes du Vent », choix de peintures abstraites de Angélique Shidi, jeune artiste venue de la Chine lointaine. Ces oeuvres ont suscité un vif intérêt parmi l’assistance composée de personnalités des milieux culturels et diplomatiques chinois et français. On a noté qu’au-delà des différences d’horizon culturel et de goût artistique, les visiteurs ont eu du plaisir à flâner dans cet espace où poésie et limpidité se mariaient avec bonheur. Pour une ville comme Paris, où les expositions de toutes sortes se succèdent pour ainsi dire sans discontinuer, cette présentation d’aquarelles pouvait paraître aussi éphémère que les rides légères à la surface de l’eau. Personnellement, face à ces tableaux dont la beauté était rehaussée par la somptuosité de l’éclairage, je me suis senti -- en tant que chercheur en histoire de l’art chinois --, comme submergé par une bouffée d’émotion, à l’idée que chez nous la peinture abstraite pouvait maintenant connaître un véritable essor.
On peut dire qu’en comparaison d’autres artistes, Angélique Shidi a pu s’adonner à cet art dans un environnement beaucoup plus serein. De ce fait, il lui a été donné de jouir pleinement de la joie que procure la création artistique ainsi que d’une liberté d’expression que les peintres chinois de la vieille génération n’avaient jamais connue. Je la cite : « Peindre me procure de la joie. C’est un univers sans interdits ni conventions routinières. Sur chaque tableau, c’est un peu de moi-même que j’ai laissé, telle une traînée de soleil ou un souffle de brise… » Au départ, un tel contexte est indispensable à toute création artistique. Mais pour les artistes chinois de la vieille génération, pour ces artistes d’avant la fin des années 70, cet état d’esprit « sans interdits ni conventions routinières » représentait tout simplement un luxe presque inconcevable. Hormis la différence d’époque, on ne saurait perdre de vue le fait que, du point de vue de l’environnement spirituel, la création artistique de Angélique Shidi est un acte qu’elle accomplit par elle-même, à l’abri de toute intervention, prise en main, exigence ou pression de l’extérieur. Comme c’est uniquement pour réaliser son idéal qu’elle s’adonne à son art, elle n’est responsable que de ses propres états d’âme. Or, pour la plupart de ses contemporains, toute la difficulté est là. Cet accomplissement confère aux aquarelles de Angélique Shidi leur limpidité et leur sérénité, leur raffinement et leur noblesse de style. Cet univers-là n’est pas pollué par l’activité humaine, cet univers-là ignore les ambitions démesurées de l’homme face à la nature, cet univers-là est celui que décrivent on ne peut mieux les intitulés de ses séries d’aquarelles :
Le Vague, Les Feuilles pourpres, l’Appel du printemps, l’Interligne et au-delà, Le Dehors vu du dedans, Vice versa, Nuit de rêve, Sérénité, Distanciation…
La pratique picturale de Angélique Shidi comble donc une lacune et elle nous inspire. Puissent ses contemporains entendre cet appel du coeur !
Tr. Lin Xi
Shui Tianzhong Chercheur à l’Académie des Arts de Chine et critique d’art
作者:Tianzhong,Shui
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