微信分享图

Angélique Shidi, un mythe Ses peintures,un enchantement

  Angélique Shidi est un mythe. Bien qu’étant sans doute la plus jeune dans notre cercle  d’amis, il semble qu’elle n’ait pas fini de nous étonner. Ainsi, on l’a plus d’une fois entendue discuter tout haut ou tout bas de littérature, de philosophie, de pierres précieuses… Autant de domaines entre lesquels il n’y a pas forçément de liens organiques, mais dans lesquels elle se sentait à l’aise. A cette époque-là, il ne nous était pas venu à l’idée qu’elle eût quelque chose à voir avec l’art pictural.
  Et voilà qu’un beau jour, elle me confie son intention de présenter ses peintures à Paris et me demande si je désire faire le voyage pour lui donner un coup de main.
  Revoir Paris ! Pour moi, c’était comme un rêve du bon vieux temps… Bien sûr que je le désirais ! Ainsi, revenant des Etats-Unis en début d’année, je répondais à son invitation en prenant sans retard l’avion pour Paris.
  Je ne m’attendais pas à ce que l’immeuble qui abrite aujourd’hui le « Centre Culturel de Chine à Paris » ait été choisi pour la première exposition d’oeuvres de Angélique Shidi. Cet édifice de trois étages au style caractéristique de l’époque de l’aristocratie française est situé au bord de la Seine, vis-à-vis du Grand-Palais, qui se trouve sur l’autre rive. Il paraît qu’il servit de résidence à l’Aiglon. La façade en grès de teinte grise est superbe. A l’intérieur, les salles aux plafonds hauts et aux lambris dorés sont d’une rare somptuosité; elles évoquent la vie de la haute société française de l’époque, telle que la décrivent certains classiques du cinéma français.
  Angélique Shidi m’ayant confié la tâche d’aménager son exposition, je procédais pour la première fois à une analyse de ses oeuvres en commençant, naturellement, par étudier la signification des effets de couleurs.
  De ce point de vue, les peintures deAngélique Shidi pourraient sans doute se diviser en trois catégories, la première étant constituée par les tableaux sur lesquels l’encre de Chine domine sur les autres couleurs, procédé qui s’apparente à la technique de la peinture chinoise à grands traits. Ainsi, pour rehausser discrètement la beauté d’une configuration à l’encre de Chine, il est fait ajout de tons nature ou bien de vert tendre et de pourpre ; les mouvements verticaux et horizontaux des pinceaux plus ou moins humidifiés permettent à l’encre de Chine et aux différentes couleurs de se rencontrer, puis de s’imprégner mutuellement, pour se fondre en un clair-obscur où la matérialité se confond avec l’insaisissable et l’immobilité avec le mouvement. C’est comme si l’artiste voulait épuiser les formes de la Création dans la quête infinie de cette puissance et de cette majesté inouïes de la nature, en des instants tels que ceux précèdant le déchaînement d’un orage… Dans cette catégorie figurent, notamment, les séries d’aquarelles portant les intitulés suivants : « Le Vague », « Le Dehors vu du dedans », « Vice versa », « Nuit de rêves », « L'Interligne et au-delà », « Le Carillon », « L'Âme candide ». La deuxième catégorie serait constituée par les aquarelles réalisées par mélange de nappes de peintures aux couleurs chatoyantes, fortement contrastées et saissantes de vitalité  -- une débauche de couleurs scintillant de mille feux, des contraires s’affrontant dans une mêlée indescriptible, une mosaïque multicolore créée par le jeu des pinceaux sous l’impulsion d’une fantaisie incontrôlée dans la quête de l’extrême jouissance que procure l’extrême magnificence. Des impressions aussi fortes, on les retrouve, entre autres, dans les séries intitulées : « Les Feuilles pourpres », « L'Appel du printemps » et « Distanciation ». La troisième catégorie serait celle des oeuvres caractérisées par des formes floues avec une seule tonalité nette -- la dominante --, chacun des autres colorants offrant une gamme de nuances d’une rare finesse ; les couleurs délayées dans de l’eau donnent des visions de paysages voilés de brume. Ici, dans le grand silence de la nature, s’ouvrent les portes de la légende… Une telle inspiration a donné le jour à la plupart des oeuvres de plusieurs séries, dont celles intitulées « Par la Pensée » et « Sérénité ».
  L’analyse des aquarelles de Angélique  Shidi, outre qu’elle permet de mettre en lumière les pistes de réflexion qui lui sont propres, révèlent aussi l’importance qu’elle attache aux aspects collatéraux de la création artistique. Ainsi, avant d’être encadrées, les peintures sont montées sur un épais cartonnage crème dépassant sur les bords ; confectionnés avec le plus grand soin, les robustes cadres de bois couleur nature contribuent à rehausser la beauté des tableaux. Angélique Shidi n’utilise que des matériels de la meilleure qualité, le papier pour aquarelle et les colorants étant toujours des produits de marque. Dans ces conditions, il va sans dire que les effets obtenus répondent à ce qu’elle en attend. Actuellement, le matériel utilisé par bien des professionnels du monde des Beaux-Arts est identique à celui dont ils se servaient à leurs débuts. Qui plus est, si le prix des oeuvres d’art pictural augmente d’année en année, la qualité des matériels de peinture et des travaux d’entoilage laisse toujours beaucoup à désirer. Comme on « s’accomode » depuis déjà longtemps de cet état de choses, ce retard transparaît inévitablement dans la qualité de l’ouvrage. Le choix de Angélique Shidi témoigne donc de sa confiance dans ses propres capacités et de l’ importance primordiale qu’elle attache à la qualité. Ainsi, rien que de ces points de vue, plus d’un professionnel pourrait en prendre de la graine.
  La peinture de Angélique Shidi tient de sa nature. Je n’ai jamais constaté chez elle de sautes d’humeur d’un extrême à l’autre. Par contre, j’ai toujours été impressionné par sa franchise et son ouverture d’esprit. N’ayant pas de « censeur intérieur », elle n’obéït  qu’à son tempérament et n’exprime que ce qu’elle ressent. Le pinceau manié avec une rare aisance et le jeu des touches et des nappes de couleurs dénotent un art consommé. C’est pour son plaisir et rien que pour son plaisir qu’elle s’adonne à son art. Sa persévérance fait qu’à ses yeux, prendre le pinceau équivaut à partir en quête de l’expression achevée, sans jamais s’attarder sur le reste. « Les oeuvres d’un peintre sont à son image ». Cette sentence s’applique on ne peut mieux à AngéliqueShidi.
  L’exposition d’aquarelles deAngéliqueShidi à Paris a été couronnée de succès. De nombreuses personnalités en vue, notamment des milieux français de l’art et de la culture, avaient été invitées au vernissage. Ces visiteurs ont découvert ces oeuvres avec une joie mêlée de surprise et ils les ont appréciées. Ne sachant rien de Angélique Shidi, ils ne faisaient que juger ses oeuvres dans leur optique de Français (toujours très exigeants) et les interpréter en fonction de leur expérience individuelle. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’étais loin d’être indifférent à leurs appréciations.
  L’art de Angélique Shidi est un mystère. Un mystère d’autant plus difficile à élucider que cet art est une passion. Dans cet univers qui est le sien, des surprises prodigieuses sont en gestation. Que va-t-elle encore créer ? Vers quels horizons artistiques Angélique Shidi, l’énigmatique, va-t-elle nous conduire ? Je ne saurais vraiment le dire...
                      Tr. Lin Xi        
  Song Jianming Vice-directeur de l’Institut des Beaux-Arts de Chine Professeur et artiste          
  

作者:Song,,Jianming

是否打开艺术头条阅读全文?

取消打开
打开APP 查看更多精彩
该内容收录进ArtBase内容版

    大家都在看

    打开艺术头条 查看更多热度榜

    更多推荐

    评论

    我要说两句

    相关商品

    分享到微信,

    请点击右上角。

    再选择[发送朋友]

    [分享到朋友圈]

    已安装 艺术头条客户端

       点击右上角

    选择在浏览器中打开

    最快最全的艺术热点资讯

    实时海量的艺术信息

      让你全方位了解艺术市场动态

    未安装 艺术头条客户端

    去下载

    Artbase入口

    /